Heureux de vivre
La sérénité de celui qui avance

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« Tu vois ce moment entre le sommeil et le réveil, ce moment où l'on se souvient d'avoir rêvé ? C'est là que je t'aimerai toujours. C'est là que je t'attendrai... » (Clochette à Peter Pan dans le film Hook)

« Je voudrais vous revoir... » | « Je m'attends à une vie merveilleuse... »
« Et je m'envole, je m'envole... »« Et la vie continue... »

Après avoir dissimulé ma peine et ma souffrance pendant plus d'un an, après avoir caché mes espoirs et dévoilé mes sentiments à mots couverts, je ressentais enfin le besoin de tout dire à Manon, de me libérer, de forcer le destin. Avec toujours cette même volonté de tourner la page, d'une manière ou d'une autre...

«... mais je ne veux que savoir
Même si c'est dérisoire, juste savoir
Avons-nous bien vécu la même histoire ? »
(Jean-Jacques Goldman- Je voudrais vous revoir)


L'UN SANS L'AUTRE > Heureux de vivre

« Je voudrais vous revoir,
et pas par hasard...»

Je n'avais pas revue Manon depuis plus d'un an lorsque sortit le nouvel album de Goldman, en novembre 2001. Je ne l'avais pas oubliée, et en écoutant les dernières créations de cet artiste que nous adorions tous les deux, je fus extrêmement touché par les textes... comme s'ils avaient été écrits pour "nous" ! Le premier extrait que je découvrais à la radio s'appellait Ensemble, et à la première écoute j'eus l'impression d'en avoir écrit moi-même les paroles. Il y avait aussi cette chanson qui racontait l'histoire d'une jeune fille de 16 ans prénommée Manon ! Quelle coïncidence...

Extrait mp3 (115 Ko)
« Grande fête aux rameaux et
Manon a seize ans
Servante en ce château comme sa mère avant
Elle porte les plateaux lourds à ses mains d'enfant (...)
Redoublent la fête et les rires et les danses
Manon s'émerveille en remplissant les panses
Le bruit, les lumières, c'est lui qui s'avance

Tournent les vies oh tournent les vies oh tournent et s'en vont
Tournent les vies oh tournent les violons... »
(Jean-Jacques Goldman - Tournent les violons)

Et puis il y avait cette superbe chanson intitulée "Je voudrais vous revoir", qui m'inspirait à tel point que je décidais à mon tour d'écrire à Manon... pour lui dire la même chose.

Extrait mp3 (212 Ko)
« Cette lettre peut vous surprendre
Mais sait-on ? peut-être pas
Quelques braises échappées des cendres, d'un amour si loin déjà
Vous en souvenez-vous ? Nous étions fous de nous
Nos raisons renoncent, mais pas nos mémoires
Tendres adolescences, j'y pense et j'y repense
Tombe mon soir et je voudrais vous revoir... »
(Jean-Jacques Goldman - Je voudrais vous revoir)

J'avais retrouvé une certaine sérénité, je me sentais bien, et pour la première fois je n'avais plus peur de revoir Manon, j'en avais même très envie ! Alors je décidais de lui écrire, et je m'inventais une rencontre virtuelle avec Jean-Jacques Goldman lui-même...

[ Lettre à Manon (6) - novembre 2001 ]

Malheureusement, comme elle m'avait gardé sa confiance, Manon allait croire à mon histoire... Elle m'envoyait un mail et lorsque je devais lui avouer que tout cela n'était qu'un moyen pour moi de la recontacter, elle me reprochait par des mots très durs d'avoir abusé de la confiance et de l'estime qu'elle avait encore pour moi, d'avoir touché à son idole et à un de ses rêves. "Les rêves, ça ne pardonne pas les traits d'humour comme ça..." Et elle ajoutait :

« Ce soir je suis en colère, je suppose que c'était pas forcément ce que tu voulais avoir. Je ne le serai certainement plus un jour, mais pour l'instant je n'ai pas envie de te revoir. Pour ce qui est de nous deux, vu que tout est flou et que finalement je sais pas trop où t'en es, je voulais te dire que de mon côté je vis en ce moment une histoire formidable, avec un garçon extraordinaire, et que j'espère de tout mon coeur vivre avec lui jusqu'à la fin de mes jours...
Je ne dis pas ça pour te blesser, ni pour te faire mal, et tu le sais. Je dis ça pour éteindre définitivement tout espoir de renouement entre nous, si espoir il y a. Si ce n'est pas le cas, tant mieux, et je m'excuse d'avoir précisé ça.
Je ne sais pas comment tu recevras, tout ça, mal, bien, si tu comprendras ma réaction ou si tu la condamneras, je voudrais juste terminer en disant que c'était pas pour te faire mal, mais qu'au contraire c'est parce que j'ai encore de l'estime et de l'honnêteté envers toi pour te dire ce que je pense. Voilà...

A bientôt peut-être, Manon »

Les mots étaient durs, et la lecture de cet aveu fut terriblement douloureuse. Mais ce fut un mal pour un bien. Elle me disait enfin ce que j'avais besoin d'entendre, ce que je refusais d'accepter depuis des mois : l'idée qu'elle puisse être heureuse avec un autre que moi.

Extrait mp3 (115 Ko)
« On enterre ce qui meurt, on garde les bons moments
J'ai eu quelquefois peur que tu m'oublies vraiment
Tu as sur mon humeur encore des effets gênants
Mais tu ne me dois rien
J'ai eu un mal de chien
A me faire à cette idée, à l'accepter enfin
Est-ce qu'au moins tu m'en sais gré ?
Chacun poursuit son chemin
Avec ce qu'on lui a donné
Mais toi tu ne me dois rien... »
(Stephan Eicher - Tu ne me dois rien)

« L'âge est un dernier long voyage
Un quai de gare et l'on s'en va
Il ne faut prendre en ses bagages
Que ce qui vraiment compta
Et se dire merci
Pour ces perles de vie
Il est certaines blessures au goût de victoire... »
(Jean-Jacques Goldman - Je voudrais vous revoir)

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L'UN SANS L'AUTRE > Heureux de vivre

« Je m'attends à une vie merveilleuse... »

Je comprenais alors qu'il ne me servait plus à rien de cacher mes sentiments à son égard, de dissimuler ma peine. "L'amour gardé secret ne sert à rien..." Je devais aller au bout, exprimer tout ce que je pouvais encore ressentir, lui raconter comment j'avais vécu sans elle depuis elle pour me défaire définitivement de mes regrets et de mes espoirs.

Extrait mp3 (403 Ko)
« Dire...
Même écrire
Raconter
Est-ce qu'il faudrait ne jamais rien garder...

Dire...
Même le pire
Avouer
Nos fautes en sont-elles pardonnées, après
Quand on dit la vérité
Et qui sait...
Si les mots pouvaient tout arranger
Les bleus, les traces
Du temps passé

Dire que tu ne m'as jamais rien dit
Moi j'ai préféré n'jamais rien savoir
Pour toujours y croire

Dis que tu ne m'as jamais rien fait
Mais toutes tes larmes,
Et tous tes regrets
Me suffiraient pour t'aimer

Vivre...
Ce qu'on doit vivre
Affronter
C'qu'on a jamais envie d'entendre, on sait...

Suivre
Sa dérive
Préserver...
Ce qu'il reste d'amour et qui était
La seule histoire à suivre
Et qui sait
Si la fièvre pouvait nous rapprocher
Dans nos silences et nos excès

Dire que tu ne m'as jamais rien dit...
J'aurais préféré toujours te garder
Même jusqu'à saigner
Dire que je ne t'ai jamais rien fait...
Et toutes mes larmes
Et tous mes regrets
Ne suffiront pour t'aimer

Toutes mes larmes
Tous mes regrets
Ne suffiront... »
(Calogero - Dire)

Pour me faire pardonner d'avoir abusé de sa confiance, je lui faisais parvenir deux places pour le concert de Goldman, accompagnée d'une nouvelle lettre dans laquelle je choisissais de tout lui dire. Enfin...

[ Lettre à Manon (7) - février 2002 ]

Je lui proposais encore de nous revoir, juste pour que l'on puisse se parler. Mais comme les précédentes, cette lettre resta sans réponse... Elle me remercia d'un simple mail rapide, en me promettant une lettre - que je n'ai jamais reçue.

Mais je n'avais besoin d'aucune réponse : j'avais surtout écrit pour moi, pour me libérer, pour exprimer des sentiments et des émotions trop longtemps contenues. D'ailleurs, je ne voyais pas bien ce qu'une Manon amoureuse d'un autre aurait pu répondre à mes confidences.

Une certaine France Gall allait également me permettre de donner du sens à ma démarche. De retour dans une émission télévisée poignante, je l'avais trouvée admirable, si forte et si sereine à la fois, après toutes les épreuves qu'elle avait traversées... Elle qui a perdu successivement son meilleur ami (Balavoine), l'amour de sa vie (Michel Berger, mon grand frère de coeur à moi) puis sa fille, elle a su affronter tout cela avec une dignité et une force de caractère hors du commun. Ce soir-là, elle nous faisait don d'une leçon de vie exceptionnelle, avec cette conclusion que je reprends aujourd'hui à mon compte :

«Y'a du bonheur, mais c'est pas ça qui nous fait avancer... Ce sont toutes ces choses incroyables qu'on nous donne à surmonter... Et je crois que je les ai surmontées. Je m'attends à une vie merveilleuse, nourrie par le rapport avec les autres, nourrie par la musique... nourrie aussi par l'espoir que je mets en l'existence, en la vie finalement...» - (France Gall - 2001)

J'avais enfin cessé d'attendre Manon, ma vie pouvait recommencer...

Extrait mp3 (127 Ko)
« J'oublierai ton nom
De mille facons
Et cette certitude
Me fait plus mal encore
J'aimais cette blessure, 
C'était toi, encore
J'oublierai ton nom
De mille facons,
Pour les mêmes raisons qui m'ont fait t'aimer
Parce qu'il fallait bien vivre avant d'oublier... »

(Johnny Halliday & Carmel - J'oublierai ton nom)

Extrait mp3 (143 Ko)
« Et je connais le soleil
Et la grandeur des cieux
Je te connais et je fais mes
adieux
Heureux de vivre pour t'avoir rencontrée
Heureux de dire...
"je t'ai aimée"

Puisqu'un jour il faut partir
S'en aller pour ne jamais revenir
Je veux te dire
Heureux de vivre... »
(Florent Pagny - Heureux de vivre)

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« Et je m'envole, je m'envole
Je voudrais crier ma liberté... »

Ce même mois de février, je décidais de donner un nouvel élan à mon existence. Privé d'amour mais plus "petit sauvage" que jamais, bien décidé à mener une existence qui me ressemblait et à aller au bout de mes rêves, je me préparais à aller passer un an en Afrique.

Cette fois, ce ne serait pas pour toucher Manon ni pour lui ramener du sable ou des photos... Cette fois je partirai pour moi, pour m'offrir le voyage de ma vie, pour m'élancer le coeur libre et plus serein que jamais dans une aventure exceptionnelle !

« Je vais te dire pourquoi je suis serein... Parce que l'on ne peut pas tout vivre, alors l'important est de vivre l'essentiel. Et chacun de nous a "son" essentiel.» (Marc Levy, Et si c'était vrai...)

Pour annoncer mon départ à mon entourage et leur en expliquer les raisons, je choisissais de tous les réunir un soir dans une petite salle de spectacle, sans leur dévoiler la raison de ce rassemblement inhabituel. Ce soir-là, devant une centaine de personnes, je montais sur scène pour accomplir un "one man show" en reprenant la trame d'un spectacle de Michel Boujenah : l'ange gardien.

Pour la première fois, j'osais parler de mon histoire avec Manon, et je choisissais de tout dire... J'expliquais à quel point Manon avait réveillé mon existence, comment elle m'avait permis de me trouver et de faire de moi quelqu'un plus grand que je ne l'avais jamais été. Je confiais aussi que depuis elle je vivais avec un manque d'amour, que je devais combler par une aventure hors du commun, un nouveau rêve, un nouveau départ.

Seul face à tous ceux que j'aime, j'ai sans doute passé l'une des soirées les plus mémorables de mon existence...

Et je m'envole...

L'ange gardien
L'adaptation perso d'un spectacle de Michel Boujenah, mon premier "one man show" pour révéler à ceux que j'aime à quel point Manon a marqué ma vie et leur annoncer mon départ pour l'Afrique pendant un an...

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« On s'est aimés, n'en parlons plus
Et la vie continue... »

Avant de m'envoler, je me faisais une promesse : raconter l'histoire de Manon et moi en créant un site, aller au bout de ce projet né dans mon esprit il y a plusieurs mois. Cela me semblait important pour me défaire définitivement de cette histoire, afin de tourner la page (web) pour de bon...

Juin 2002, après des heures et des heures de clavier, à trois mois de mon départ, "Manon et moi" voyait le jour.

Pour clore cette histoire, j'ai choisi une chanson de Joe Dassin, remise au goût du jour par les enfoirés 2002 : « Ça va pas changer le monde ». Je l'avais glissé dans le spectacle de l'annonce de  mon départ pour l'Afrique, et elle m'accompagne depuis...

Tout est bien résumé là finalement, c'était pas la peine de faire un site entier !

Extrait mp3 (399 Ko)
« C'est drôle, tu es partie,
Et pourtant tu es encore ici,
Puisque tout me parle de toi
Un parfum de femme, l'écho de ta voix
Ton adieu, je n'y crois pas du tout,
C'est un au revoir, presqu'un rendez-vous...

Ça va pas changer le monde,
Il a trop tourné sans nous
Il pleuvra toujours sur Londres...
Ça va rien changer du tout
Qu'est-ce que ça peut bien lui faire,
Une porte qui s'est renfermée ?
On s'est aimés, n'en parlons plus,
Et la vie continue...

Ça va pas changer le monde
Que tu changes de maison
Il va continuer, le monde,
Et il aura bien raison
Les poussières d'une étoile,
C'est ça qui fait briller la voie lactée...
On s'est aimés, n'en parlons plus,
Et la vie continue...

Ça va pas changer le monde,
Ça va pas le déranger
Il est comme avant, le monde,
C'est toi seule qui as changé
Moi, je suis resté le même,
Celui qui croyait que tu l'aimais...
C'était pas vrai, n'en parlons plus,
Et la vie continue... »
(Joe Dassin - Ça va pas changer le monde)

lettre.gif (1402 octets) Epilogue
[ Lettre à Manon - juin 2002 ]


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