Manon, ange et papillon
Un portrait à travers les textes de Michel Berger

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Lorsque nous nous sommes croisés pour la première fois lors de ce voyage au Maroc, c'est d'abord la joie de vivre de cette jeune fille qui m'a touché. Sa bonne humeur contagieuse, son sourire enjoleur, son rire gai et sa voix douce, elle avait l'air d'un ange...

Extrait mp3 (208 Ko)
« On s'arrête dans la rue, on se retourne sur elle
Comme si elle était nue, comme si elle était trop belle
Mais elle, comme si elle avait des ailes
Les mots méchants, les rires bêtes, ça lui est égal
Quand c'est la fête dans sa tête
Ça lui fait pas mal, même pas mal...

Cet ange aux cheveux roses, elle n'hésite pas, elle ose
Aller vers ses rêves, et les vivre vraiment
Cet ange aux cheveux roses, les lois qu'on lui impose
Ça la fait sourire, ça lui crée des désirs
Et quand elle danse, elle sait qu'elle est belle
Quand elle est sous influence de cette musique qui
Cette musique qui sait l'envoyer au ciel, haut dans le ciel... »
(Un ange aux cheveux roses)

La musique pour Manon c'était plus qu'une passion, c'était son énergie, une façon d'être, presque une raison d'être... Nous avons découvert notre penchant commun pour la musique autour d'un karaoké et notre histoire s'est nourrie de chansons.

Extrait mp3 (234 Ko)
« Quittons dans ce monde insolite le bruit des pelles mécaniques, qui construisent quoi ?
Faisons taire les mélancoliques, avec notre propre rythmique, et notre joie
Musique
Et que chacun se mette à chanter, et que chacun se laisse emporter
Chacun tout contre l'autre serré, chacun tout contre l'autre enlacé

L'un contre l'autre, musique
Que les orchestres se mettent à jouer, que nos mémoires se mettent à rêver
Et laissons voyager nos pensées, laissons aller nos corps et flotter
L'un contre l'autre, musique... »
(Musique)

J'ai fini par craquer pour ce petit bout de femme qui vivait sans retenue, qui n'hésitait pas à sourire à la vie. J'ai vite découvert une sensibilité hors du commun et un coeur immense, et j'ai alors compris que nous ne nous étions pas croisés par hasard.

Extrait mp3 (153 Ko)
« Qu'elle ne soit reine, ni princesse, mais quelle ait besoin d'argent
Que la chance la délaisse, mais qu'elle sache aimer vraiment
Qu'elle soit privée de tendresse, qu'elle ne sache aucun serment
Qu'elle ignore les caresses, mais qu'elle sache aimer vraiment
Qu'elle aime, qu'elle aime absolument
Comme on aime en prière
Qu'elle aime éperduement
En oubliant le reste... »
(Ni reine ni princesse)

J'aimais sa manière de s'enthousiasmer pour ce qui la faisait vibrer, ,j'aimais ses déclarations passionnées pour ceux qu'elle aimait...

« J'ai besoin de désir, j'ai besoin de vivre des moments de plaisir
J'ai besoin de sentir cette force immense qui sort de mes poings
D'être là pour quelqu'un, de sentir la vie enfin (...)
J'ai besoin de courir où mes rêves secrets m'appelleront demain
J'ai besoin de tenir une image que j'aime serrée dans mes mains
De pleurer pour quelqu'un, de sentir la vie enfin... »
(Tu comprendras quand tu seras plus jeune)

J'aimais aussi ses larmes et ses révoltes en réponse à l'égoïsme et à la misère de notre monde...

Extrait mp3 (194 Ko)
« Elle dit : Regarde ce qu'on devient, des enfants gâtés par la ville
Et par la vie facile
Peut-être qu'elle a le coeur fragile, peut-être qu'elle a la tête ailleurs
Elle se sent inutile
Est-ce le bonheur qui lui fait peur?

Ça la fait pleurer pour un rien
Toutes ces guerres et tous ces chagrins
Pour un rien
Elle dit que c'est mal d'être bien
Ça nous fait aimer un peu moins
Un peu moins bien... »
(Ça la fait pleurer pour un rien)

J'aimais sa générosité naturelle et sincère, sa disponibilité pour les autres. Elle avait prise en exemple des modèles d'humanité et donnait tout ce qu'elle pouvait, un peu de temps, quelques mots ou un peu d'amour juste pour que les gens autour d'elle soient bien...

« Même bien après minuit, y'a de la lumière chez elle
Jusque tard dans la nuit, tous les disques qu'on aime
Chez qui on se sent comme des enfants
On trouve qu'au fond la vie est belle
Chez qui on se sent comme différents
Y'a vraiment que chez elle

Annie conseille
Annie console
Annie surveille
Annie sermonne
Annie cuisine
Annie devine
C'est fou ce qu'Annie donne

Elle sait trouver les raisons et les mots
Pour tous les amis qui n'y croient plus trop
Qui naviguent sans boussole et qui ont besoin d'une épaule... »
(Annie donne)

Elle avait un projet : réunir ses deux passions, la musique et les autres. Suivre la trace de ses idoles Balavoine, Berger, Goldman... en chantant pour ceux qui ont moins.

Extrait mp3 (201 Ko)
« Qui a volé leur histoire
Qui a volé leur mémoire
Qui a piétiné leur vie
Comme on marche sur un miroir
Celui-là voudra des bombes
Celui-là comptera les jours
En alignant des bâtons
Comme les barreaux d'une prison

Où qu'ils aillent
Ils sont tristes à la fête
Où qu'ils aillent
Ils sont seuls dans leur tête

Je veux chanter pour ceux qui sont loin de chez eux
Et qui ont dans leurs yeux quelque chose qui fait mal
Qui fait mal

Je veux chanter pour ceux qu'on oublie peu à peu
Et qui gardent au fond d'eux quelque chose qui fait mal
Qui fait mal... »
(Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux)

Elle avait pour moi quelque chose qui la rendait différente, quelque chose de rare. "Si tu l'as, tu l'as"... elle, elle l'avait.

Extrait mp3 (213 Ko)
« C'est comme une gaieté, comme un sourire
Quelque chose dans la voix qui paraît nous dire "viens"
Qui nous fait sentir étrangement bien
C'est comme toute l'histoire du peuple noir
Qui se balance entre l'amour et l'désespoir
Quelque chose qui danse en toi
Si tu l'as, tu l'as

Ella, elle l'a
Ce je n'sais quoi que d'autres n'ont pas
Qui nous met dans un drôle d'état
Ella, elle l'a
Ella, elle l'a
Ou ou ou ou ou ou ou
Elle a, ou ou ou ou ou ou ou, cette drôle de voix
Elle a, ou ou ou ou ou ou ou, cette drôle de joie
Ce don du ciel qui la rend belle

Elle a ce tout petit supplément d'âme
Cet indéfinissable charme
Cette petite flamme... »
(Ella, elle l'a)

Et puis un jour, le papillon Manon a eu besoin de redéployer ses ailes, et elle s'est envolée loin de moi...

Extrait mp3 (154 Ko)
« Comme une étoile amarante, comme un papillon de nuit
C'est la lumière qui m'attire la flamme qui m'éblouit
Je sens mon corps qui chavire, la chaleur qui m'envahit
Et mon désir qui me brûle, qui va consumer ma vie
Comme un papillon de
Comme un papillon de
Comme un papillon de nuit

Comme une étoile amarante, comme un papillon de nuit
J'oublie le temps qui me reste, attirée par l'infini
Je sens mon corps qui dérive, ma raison qui s'engourdit
Et cette lumière qui me brûle, c'est elle dont j'ai envie
Comme un papillon de
Comme un papillon de
Comme un papillon de nuit

Où ça commence, où ça finit, où la vie me conduit
Quelle importance, j'ai le coeur immense, et le monde est petit
Ce qui compte, c'est d'avoir envie...

Comme une étoile amarante, comme un papillon de nuit
Je vole au dessus des ombres, des fantômes tristes et gris
S'il faut se noyer, se fondre dans le silence et l'oubli
Pour le bonheur d'une seconde, je préfère payer le prix
Comme un papillon de ...
Comme un papillon de ...
Comme un papillon de nuit

Ce qui compte, c'est d'avoir envie... »
(Papillon de nuit)

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