Manon
par Manon
« Tu m'auras simplement laissé quelques belles phrases éparpillées
Sur la vie et la volonté, et quelques moments d'amour vrai... » (Berger)
La joie de vivre | Les envies
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La sensibilité | L'expression
des sentiments
La générosité | Le besoin d'action
humanitaire | Les rêves d'Afrique
de A à Z | Manon par Manon | Poèmes | Chansons | Balavoine
« Tu sais je me sens bien, heureuse, vivante, de ces sentiments de plénitude qu'on ressent quand on est propulsée par la vie à côté du soleil, d'un seul coup ! Je suis heureuse et j'aime la vie... On ne remercie jamais assez souvent ceux qui nous entourent de tant nous donner ! J'ai pas envie d'attendre qu'il ne soit trop tard. Ma grande frousse en ce moment c'est les regrets, alors j'écris à mes grands-parents, à mes amis perdus dans un coin d'agenda, j'ai l'impression de les redécouvrir ! Je leur dis que je tiens à eux, et ça les touche... J'ai décidé d'être heureuse de dire bonjour tous les matins à mes amis, heureuse du bisou vite fait de papa le matin avant qu'il ne parte au travail ! Je veux profiter de tous ceux qui m'entourent, tout leur donner. Je veux redécouvrir la manière qu'a le soleil de se lever chaque jour, surtout ne jamais devenir indifférente à tout ce qui fait la magie d'être là ! Aimer les parfums, les oiseaux, les gens, les notes belles, les mots qui touchent... Mon amour pour la vie augmente chaque jour, découvrir, apprendre, aimer, se dépenser, tant de choses à faire, tant de bonheur d'être vivante ! »
« Je vis pour ça, pour dépasser les égoïsmes, les autosatisfactions, les images qu'on veut donner de soi Et pour aimer, aimer la vie, la sentir en moi, pas l'endormir la raviver sans cesse d'envies, de risques, de décisions, éviter bien sûr les regrets, se donner à fond dans ses passions, donner tout, tout jusqu'à s'en fatiguer, et profiter aussi de chaque instant, des soleils qui se réveillent, de la puissance des sentiments qui font que nos coeurs se révoltent, faire quelque chose de ce que l'on est C'est tellement merveilleux cette boule d'énergie qu'on sent en soi, cette électricité des fois, ou au contraire le calme près du chant des oiseaux, des neiges éternelles C'est beau la vie ! Il faut que j'utilise tout ça, que je partage Voilà, si un jour tu sens que je deviens égoïste, que je m'endors, que j'oublie ces rêves gamins d'humanité qui seuls me donnent vraiment une raison d'exister alors je te demande, ce jour-là gifle-moi, secoue-moi, redis-moi tout ça, je veux pas finir avec tout ça caché au fond, sans avoir servi à rien »
« Respirer, être vivant c'est si important... J'ai des tas de petits trucs tout bêtes pour ressentir la vie et le sang qui circulent en moi : un bon bol de lait chaud le matin, en regardant en silence et sans rien faire la ville qui s'éveille à la fenêtre... Une douche bien chaude où l'on ne pense qu'à l'eau précieuse qui nous coule dessus... Une musique douce pour s'endormir... Un bâton d'encens qui s'allume, une bougie le soir pour sentir la flamme réchauffer le visage... Un quart d'heure de lecture de temps en temps... Sortir, découvrir ! Retrouver tous les petits trucs qui nous aident à vivre et à être bien... Il y tant de choses dans nos vies qui peuvent nous redonner sourire et courage, on a tous de ces "souvenirs-sourires" qui nous aident à nous relever de nos moments pénibles et de nos désespoirs...»
« Je crois que j'ai des envies d'extrêmes et de risques et d'aventures assez surprenantes en ce moment ! Un peu de sang de Rimbaud dans les veines, un peu de Balavoine et de St Exupéry, de Paolo Coelho et d'Indiana Jones, un peu de sang chaud italien ou espagnol, je ne sais pas mais je vieillirai pas, ou plutôt je grandirai pas en me disant : "je voulais, et j'aurais dû, mais..." Pas de regrets et de rêves-souvenirs ! Je sais, tout le monde a dit ça avant moi, mais si je veux m'estimer réellement un jour, je le ferai, voilà ! »
« Mais enfin qu'est-ce que je fous sur les bancs de la fac, alors que moi ma vie c'est l'Afrique, c'est des enfants partout, des belles histoires pour s'endormir, et des chansons contre la barbarie et la bêtise humaine, alors que ma vie c'est donner, c'est photographier des sourires et aimer, c'est voyager, m'étonner, profiter de ceux qui m'entourent, collectionner les parfums, découvrir, partager ? Quand on me demande où sont mes priorités, c'est tout ça qui me vient ! »
« J'ai 18 ans, je suis en vie, je suis heureuse ! Je veux vivre, tout
prendre et tout donner, surtout ne rien laisser de côté ! J'ai si peur d'arriver à
trente ans couverte de regrets, d'occasions manquées, d'envies étouffées, bloquées,
d'élans comprimés, refoulés, si peur de ces retours en arrière sur notre propre vie
où l'on découvre douloureusement tout ce que l'on n'a pas vécu ni saisi !
Je veux vivre, et la vie m'appelle, vers tout ce que je ne connais pas encore, vers
l'inconnu qui fait peur et qui m'attire tellement pourtant ! Je veux découvrir, aimer, me
donner, partager, aller à la rencontre de tout ce qui me fait aimer la vie, de plus en
plus, de plus en plus fort ! »
« Comme un papillon de nuit, c'est la lumière
qui m'attire, la flamme qui m'éblouit
Je sens mon corps qui chavire, la chaleur qui m'envahit
Et cette lumière qui me brûle, qui va consumer ma vie, c'est elle dont j'ai envie... »
(Berger)
« Je ne suis pas rassurée par le comportement des grands, par ces guerres et ces gens qui mendient dans la rue, ceux qui ont froid, ceux qui sont riches et qui ne s'inquiètent de personne... Je me souviens, quand j'étais petite et que j'écoutais Starmania, je croyais de toute mon âme qu'en l'an 2000, " la vie serait bien plus facile..." On disait que l'an 2000 inaugurerait la fin de la violence, de tout ce que j'aime pas voir à la télé, ce que je refuse de m'habituer à voir. Mais l'an 2000 est là, les guerres et les dictateurs aussi... J'aimerais bien que les hommes de ce monde, les puissants, les politiques, et puis les autres aussi, j'aimerais bien qu'ils grandissent, que ce qu'il y a d'humain et de beau en chacun de nous se réveille enfin... Ca fait très poétique à dire comme ça mais c'était mon rêve quand j'étais petite et le pire c'est que j'y crois encore ! Je rêve des fois que je m'énerve en direct à la télé contre un président super connu, que je lui dis de grandir, d'être humain, et que ça fait beaucoup de bruit, que ça bouge tout, comme Balavoine l'avait fait en 1980... Vingt ans ont passé, et rien n'a changé !... Est-ce que c'est si gamin d'avoir des idéaux ? »
« J'adore l'ambiance de Noël, à chaque fois c'est la même surexcitation qui me gagne ! Les cadeaux, les sourires, les décorations dans les rues, les foules dans les magasins, les gamins qui rêvent et les châtaignes grillées... Et puis aussi, en même temps, et toujours bêtement plus fort au moment des fêtes et des premiers flocons de neige, la même étreinte au coeur, la même douleur vraiment devant ceux qu'on voit mendier au bord des trottoirs, ceux qui n'ont pas la chance qu'on a de décorer notre sapin bien au chaud, de prévoir notre 31, de se creuser la tête pour trouver des beaux cadeaux... Moi je voudrais un monde où personne n'ait froid, avec des pommes dauphines pour tout le monde et du rêve et des cadeaux pour tous les enfants, sans envie, sans tristesse... Et c'est souvent à Noël que je réalise ma chance et mon privilège, alors que si j'étais un peu moins égoïste, c'est une réalité que je devrais sentir et combattre toujours... »
« La notion de valeur est si importante à mes yeux... Ne jamais oublier la valeur de la vie, la valeur d'un attachement, qu'on nous dévoile ou qu'on nous porte, la valeur d'un silence qu'on ne cherche pas à briser, la valeur d'une larme qu'on laisse couler sans honte ou sans retenue, la valeur de se livrer, la valeur d'une attention qu'on nous apporte... J'ai des valeurs auxquelles je tiens beaucoup, et que j'essaie d'atteindre le plus souvent et intensément possible... Mes valeurs... Comme une lutte contre l'égoïsme, l'autosatisfaction, la fierté, l'égocentrisme, que je sais porter au fond de moi... Je parle beaucoup de mes valeurs, mais je ne les applique pas souvent à ma vie quotidienne, pas assez. Le don et l'oubli de soi, la conscience de ce qui est beau et fragile, la sincérité, la pureté de mes relations aux autres, l'envie de donner et de découvrir toujours plus, aller de soi-même au devant des gens qui en ont besoin... Savoir reconnaître sa chance, savoir pleurer parce d'autres ne peuvent la ressentir et la partager... Je m'éloigne de tout ça et je le sens. Je deviens égoïste, capricieuse, une enfant gâtée par la vie. J'ai tout pour être heureuse mais je m'endors dans ce bonheur, je m'y complais, je m'y prélasse sans bouger, sans agir... Je ne pense qu'à moi, qu'à mon avenir, qu'à être bien et heureuse, qu'à rechercher ce bonheur qui en fin de compte est un grand danger puisqu'il engendre paresse, oubli des autres et concentration sur ses propres désirs et plaisirs, oubli des valeurs auxquelles je suis tant attachée... Ca me fait du bien de pleurer en t'écrivant ça, je crois que c'est une grosse prise de conscience... »
« Je suis en train d'écouter Starmania, ça me prend aux tripes c'est incroyable ! C'est tellement beau, et pur, et... A chaque fois je voyage et je pleure, "de ces larmes si paisibles qu'elles coulent inexpliquées", les plus belles notes de piano, les violons, c'est magnifique... Tu vois, je suis vraiment faite pour cette musique-là, elle vibre en moi, elle m'exprime, tu comprends ? Et c'est pareil pour chaque chanson de Daniel Balavoine, de France Gall, de Goldman... Tu m'y retrouveras toujours ! »
« J'ai pleuré en écoutant "la minute de silence", où je ne peux qu'avoir dans les yeux les visages de Michel Berger et de Daniel Balavoine, ces deux coeurs immenses qui les premiers m'ont donné l'envie de bouger, de donner, jusqu'à ce faire mal pour que les autres soient bien, pour oublier qu'on est toujours plus heureux que d'autres... »
« Je viens de revoir "Danse avec les loups", j'en suis encore toute retournée, comme à chaque fois que je le vois ! Ce film est tellement poignant, beau, vrai, sincère ! De ceux qui nous rappellent chaque attitude magique de la vie, chaque instant précieux à savoir saisir et ressentir, toute son âme et tout son coeur en éveil... Chaque coucher de soleil, chaque sourire d'un enfant... Et puis cette puissance, cette force inextinctible des sentiments, cet amour si grand qu'il nous chavire de bonheur quand il peut s'épanouir, si grand qu'il nous transporte de colère et de douleur parce qu'on ne peut le combattre ou l'effacer, quand on voudrait ne l'avoir jamais ressenti, quand on voudrait le savoir loin pour ne pas sentir le mal d'un départ ou d'une offense... »
« Je veux être heureuse, mais le bonheur des autres doit passer avant, et je l'oublie trop souvent... Ma sensibilité se fait de moins en moins vive, je m'endurcis et me méfie trop ... Je veux bien grandir mais si c'est pour m'habituer aux fusils et aux gamins qui pleurent, si c'est pour oublier que le plus important c'est tout donner, aimer jusqu'à s'en déchirer, jusqu'à se faire mal et se violenter le coeur, alors c'est pas la peine, et quitte à choisir je préfère mourir tout de suite plutôt que de devenir une adulte avec son petit boulot, sa famille et ses amis, et qui va pas chercher à donner plus loin. »
« J'aime la grandeur des sentiments, je trouve ça beau, mais dommage aussi que ça puisse faire peur... Je pense que si un sentiment existe, il faut qu'il soit exprimé ! Et je ne sais pas ressentir à moitié, alors j'ai décidé que maintenant, quand je suis en colère je le dis, quand j'ai envie de faire je fais, et quand j'aime je le dis aussi ! A quoi ça sert d'enfermer ses sentiments, de les garder immenses et puissants en soi pour n'en laisser parvenir aux autres qu'une petite phrase, un petit bout de rien du tout ? "A quoi il sert, cet amour qui est en nous, si c'est pour personne, à qui on l'avoue ?" (Berger) Voilà, dans ce monde où y'a "si peu d'amour avec tellement de bruit", je crois que tout ce qui peut s'échapper et se livrer de l'intérieur de ceux qui savent l'exprimer, tout cet amour-là ne sera jamais "de trop" pour couvrir un peu le bruit des bombes, et toujours nous faire espérer en quelque chose de mieux pour l'humanité. Il n'y aura jamais "trop" d'amour... je crois ! »
« En ce moment, j'ai besoin de ressentir la générosité des hommes en général, ce que j'ai appelé dans un poème "la dignité humaine"... Sentir les coeurs des gens se toucher, voir des mains se tendre, des sourires et des regards chaleureux et humains s'échanger. Le don de soi, se donner aux autres... C'est ce que je veux ! "Donner pour donner, c'est la seule façon de vivre, c'est la seule façon d'aimer" (Berger). Je veux croire que je ne serai riche que de ce que je pourrai donner... Je veux être utile, pour quelqu'un, pour tout le monde, pas rester immobile ! Etre humaine, quoi ! »
« La générosité, je fonde tous mes rêves d'humanité dessus ! Mes instants les plus purs, les plus puissants, mes liens sont nés de ce que j'ai pu donner... Je ne vois que ça pour "sauver l'amour", et c'est pas pour faire bien que j'écris tout ça. Etre généreux, ce n'est pas une qualité, c'est une partie d'humanité qu'on a tous dès le départ en nous (ça c'est moi qui l'ai décidé, comme ça le monde est plus beau !), mais qui est plus ou moins réveillée chez certains que d'autres, c'est tout ! »
« Une des beautés humaines qui me touche le plus, c'est la générosité. J'admire ceux qui donnent, ceux qui aiment, et au-delà de seulement leur ressembler, je veux être comme eux ! »»
« Tout à l'heure j'ai vu une photo de deux enfants africains, maigres à s'en rendre malade... A côté, écrit en gros : "On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas". Le genre de chose qui me mine le moral... Je ne m'étendrai pas sur mes rêves de bonheur pour l'humanité, sur mes envies de justice, d'égalité et de coups de gueule contre nous-mêmes, les riches européens, je ne m'étendrai pas sur ce que je pense de Bill Gates et de sa foutue fortune, ni sur mes envies d'Afrique et d'enfants et d'actions humanitaires... Euh si je me suis étendue ! »
« Elle dit "regarde ce qu'on devient : des enfants gâtés
par la ville, et par la vie facile..." Elle dit que c'est mal d'être bien, ça nous
fait aimer un peu moins... (Michel Berger)
Je ressens un besoin de m'investir de plus en plus humanitairement, et de ressentir aussi
l'efficacité, l'utilité, la constance de mon action... Je veux dire que participer une
fois l'an au Téléthon et acheter un CD des Restos du coeur ne vont plus me suffire bien
longtemps ! »
« Je veux tout donner tu comprends, faire mon maximum... Je sais pas, être bénévole aux Restos du coeur, militer à SOS Racisme, je sais pas, adopter une gamine, parrainer des enfants, visiter les personnes âgées dans les hôpitaux, faire quelque chose de plus en somme ! Donner, donner sans chercher à recevoir... Je veux pas m'endormir, le sommeil de tous ces beaux sentiments peut venir si vite ! Aide-moi, toi tu peux m'aider, bouge-moi, réveille-moi, me laisse pas devenir cette gamine pourrie, gâtée, égoïste... »
« Moi aussi, je veux bien aller en Afrique avec toi... Tu comprends, c'est là-bas que je me sens bien ! "Là-bas, tout est neuf et tout est sauvage, libre continent sans grillage... ici nos rêves sont étroits... c'est pour ça que j'irai là-bas !" (Goldman) Tout m'y paraît tellement plus beau, rien que d'y penser ça me serre le coeur ! Les gens, les paysages, la nature, les couleurs... J'en ai les larmes aux yeux rien que d'imaginer ! Là-bas... Les enfants aux pieds nus, les chants des femmes sur les jours qui s'achèvent, et l'eau si précieuse, le prix de la vie qu'on ressent enfin... "Beau comme on n'imagine pas..." Et je me perdrai, si je n'y vais pas ! J'ai envie, j'ai envie d'y aller... Afrique, soleil, sable rouge, et feuilles qui fânent, enfants qui courent... Musique et djembés, dunes et grands espaces, infini, extrême et Killimandjaro, éléphants et eau qui fait envie... Un petit Prince qui chuchote, un vent qui se lève et emporte la terre, la peau noire et les regards d'un peuple différent, les sourires qui surpassent nos langages éloignés... Les oiseaux, la nature, les couleurs, et ma vie de petite européenne qui s'en va pour un moment retrouver la paix et la sérénité des endroits que l'homme a pas encore cassés... »
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