Les poèmes de Manon
Manon à la plume à travers quelques-unes de ses créations

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Je me serais bien gardé de publier ici à son insu tous les poèmes  que je possède d'elle. J'ai simplement voulu présenter un tout petit aperçu de ce qu'elle écrivait, du plus profond au plus léger, du plus fort au plus intime... Parce que c'est beau, une fille qui écrit.

Zubial 183 (« Autres directions ») Le plus Jardin
La dignité humaine Le plus fort
Haine contre les répondeurs Le plus drôle
Dites-lui Le plus intime
Le lien Le plus prémonitoire

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Zubial 183
( « Autres directions » )

Envoyons, envoie-les valser
Ces gens qui subissent et pardonnent
Ces gens qui ne savent plus rêver
Qui au lieu de s'hurler fredonnent
Renvoie-les tous à leur sagesse
Ces gens que l'on dit raisonnables
Laisse-les vivre à la tristesse
De leurs envies trop mesurables
Et sans peur ni apréhension
Sors de leurs beaux chemins tracés
Ose cette autre direction
Qui saura te faire exister...

(poème inspiré par la lecture du roman
Le Zubial d'Alexandre Jardin)

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La dignité humaine

Tu sais c'est c'est pas facile
De vivre après la guerre
Chaque jour nous mutile
Et nous tire en arrière
Tu as beau tout refaire
Reconstruire les maisons
Replanter les jardins
Tu vois toujours au fond
Les croix du cimetière
qui te guettent de loin.

Tu sais c'est pas facile
Marcher dans les mêmes rues
Et tout refaire sa vie
Y'a des bouts de missiles
Plantés au pied des grues
Qui reconstruisent la ville
Et ça résonne encore
Ça résonnera toujours
Même si on recolore
Chaque mur tout autour

Si j'avais un message
Ce serait celui-là
Si j'avais un message
Refaites plus jamais ça
Et que tous les avions
Volent pour voyager
Qu'on arrête les canons
Qu'on arrête de tirer
Sur la vie qui s'étire
Se lève et se réveille
Et que la vie respire
Pour toujours au soleil

Évidemment la vie
A repris le dessus
On boit et on sourit
Chaque jour un peu plus
Les enfants jouent dehors
En criant comme des fous
Et les fleurs poussent encore
Au milieu des cailloux
Oui bien sûr qu'aujourd'hui
On marche dans la rue
En se tenant debout
Sans crainte des fusils
Le calme est revenu
Il n'y a plus d'obus
Du jour jusqu'à la nuit
Il n'y a plus de bruit
Mais comment voudrais-tu
Que le reste s'oublie
Que le reste s'oublie

Si j'avais un message
Ce serait celui-là
Si j'avais un message
Refaites plus jamais ça
Et que tous les avions
Volent pour voyager
Qu'on arrête les canons
Qu'on arrête de tirer
Sur la vie qui s'étire
Se lève et se réveille
Et que la vie respire
Pour toujours au soleil

Et le plus difficile
Il faut encore se battre
Réfléchir, être agile
Survivre et se débattre
Quand on est survivant
La guerre n'est pas finie
Ni la peur des enfants
Qui se réveillent la nuit
Et je demande quand
Tout ça sera fini

Et je demande quand
Ceux qui dirigent le monde
Deviendront enfin grands
Que vienne la seconde
Que tous ces gens comprennent
Qu'avec toutes leurs bombes
Aussi lourdes qu'inhumaines
Ils poussent dans la tombe
La dignité humaine...
La dignité humaine.

ATTENTION: Ce Texte est protégé par des Droits de Propriété Intellectuelle. 

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Haine contre les répondeurs
(Document exceptionnel ! Version audio par Manon elle-même...
Fichier mp3 - 130 Ko -
écouter !)

Haine contre ton répondeur qu'une fois de plus j'entends
Se déclencher d'un ton rieur suite à mon appel impatient
Haine contre ce stupide bip sonore qui me signale que t'es pas là
Car ce soir encore je m'endors sans voir entendu ta voix

Et je suis pas une fille violente, je suis sage, pure et innocente...

Mais malgré tout c'est juré, un jour j'irai lui couper tous ses fils
Défoncer ses circuits imprimés, péter sa minuterie qui défile
Pour ne plus avoir à comprendre que ce soir je te parlerai pas
Pour ne pas avoir à me surprendre que ma tristesse naît de tout ça

Et je hais tous les répondeurs, où qu'ils se trouvent, à qui qu'ils soient
Moi je voulais l'homme de mon coeur et je me retrouve plantée là
J'irai lui péter tous ses fils, ces branchements suspects et narquois
Car j'ai trop besoin Cyril, j'ai trop, j'ai trop besoin de toi...

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Dites-lui
(de Manon au Petit Prince de son coeur)

Il est des mots si simples à dire
Des phrases lancées qui s'échappent
Sans rien comprendre sans réfléchir
Des paroles en acier qui frappent
Et il est des tas de mensonges
Au creux d'une oreille qu'on murmure
Des doutes et des regrets qui rongent
Et des gens qu'on couvre d'injures
De douceur en intensité
Une voix peut tout faire entendre
Intonations, souffle glissé
Tant de façons de faire comprendre
Oui mais voilà j'ai un problème
Ce sont ces trois mots qui résistent
Comment comment lui dire "je t'aime"
Sans qu'aucun doute ne subsiste

Moi j'aimerais tellement apprendre
A dire je t'aime comme le vent
Comme le fleuve comme la lande
Vraiment comme les sourires d'enfant
Et que chaque matin me réveille
Avec son image en parfum
Que la lumière du soleil
Me fait regretter ses mains

Mais comment le convaincre vraiment
Que ses roses me font voyager
Qu'il vaut dix peluches facilement
Et que ses yeux me font rêver
Que je l'aime comme on aime la voix
Quand on ne sait lire ni écrire
Comme les contes de fées d'autrefois
Comme le bébé qui respire

Comment, de quelle manière dire ça
Lui faire comprendre et ressentir
Je veux savoir, apprenez-moi
Aidez-moi je voudrais lui dire
Que je l'aime comme l'air du printemps
Comme les vieux livres et la musique
Comme un désert d'Evidemment
Un texte de Rimbaud qui pique
De dessins animés d'enfance
Jusqu'en croissants au Nutella
C'est toute ma vie qui se balance
Et qui s'élance entre ses bras
Dites-lui dites-lui pour moi
Que le Petit Prince lui resssemble
Qu'il m'apprivoise et que chaque fois
Qu'il est trop loin tout mon coeur tremble

Qu'il m'apprivoise et qu'encore une fois
Il est trop loin, que mon coeur tremble

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Le lien

C'est comme un lien entre nous
La différence de nos vies
Quelque chose qui nous suit partout
Trait tiré jusqu'à l'infini
Entre nos journées différentes
Et toutes les choses que l'on s'invente
Tous nos sourires qui se ressemblent
Et mes larmes quand la terre tremble

J'ai trouvé de toi seulement quelques lettres
Des mots qui courent sur du papier
session de craie ou d'encre peut-être
Que tu as su éterniser
Et c'est comme un pont entre nous
Ces phrases imprimées dans ma tête
Signes nés je ne sais où
Ecrits où le présent s'arrête

Encore cela qui nous unit
Nos temps qui coulent en parallèles
Et cette terre bleue où nos vies
Semblent s'être fondues entre elles
Tout est si différent pourtant
La lune que tu vois est la nôtre
Nous avons vu si souvent
Le jour se leverl'un après l'autre

C'est ton souffle régulier
En même temps que le mien
Tes yeux, tes points fermés
Et les trois lignes de ta main
Nos corps ont grandi à deux
A des kilomètre d'écart
Juste une erreur de lieu
Une décision du hasard

Et nos questions sont toutes les mêmes
Nos rêves et nos envies aussi
De bonheur toujours et d'extrèmes
Tes espoirs qui montent jusqu'au ciel
Sont encore aujourd'hui
Un fil qui nous relie
Dans nos prières éternelles
Que parfois les étoiles oublient

Je ne te connais pas
Alors comment arriver
A te suivre où tu vas
Te dire et te toucher
Nos vies sont-elles faîtes
Vraiment pour se croiser?
Est-ce qu'il vaut mieux peut être
Ne pas se rechercher?

Malgré le temps qui coule
Et toute cette distance
Où mes lueurs s'écroulent
Sous trop de différences
Il reste toujours quelque part
Un lien qui nous unit
Fort du hasard et d'air aussi
Unies nos vies dans nos regards

Il y aura toujours dans ma tête
Ton visage que j'imagine
Et puis ta voix que je regrette
Seulement ta peau que je devine
On se retrouvera peut-être
Là où tout enfin finit
Alors avant de disparaître
Oublie que parfois on oublie...

ATTENTION: Ce Texte est protégé par des Droits de Propriété Intellectuelle. 

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