Clown triste
Le blues de celui qu'on quitte

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Clown triste | Petit sauvage | Heureux de vivre | Epilogue

« Qu'est ce j'irai faire maintenant avec une autre qui ne saura même pas rire aux blagues nulles que je lui raconterai ? Manon elle, elle riait tout le temps à mes blagues... Et puis même si j’en rencontre une qui me trouve drôle ou touchant, même si je me surprends à apprécier une jeune femme charmante et à me sentir vraiment bien avec elle, elle aura toujours un défaut majeur : elle ne sera jamais Manon… » (Gérard Lanvin dans le film Les Marmottes)

Confidentiel | Dans la peau d'un personnage d'Alexandre Jardin | Histoire de clown
Des larmes, des larmes, des larmes... | Le manque et l'absence | Me laisse pas m'en aller...

Fin d'été 2000 : Manon et moi nous séparions au bord de son lac. Un mois entier s’écoulait alors sans nouvelles, sans lettres ni coups de fil. Manon respectait ma volonté de ne pas avoir de contacts avec elle… et moi j’essayais pendant tout ce mois de me convaincre que j'allais réussir à l’oublier.


L'UN SANS L'AUTRE > Clown triste

Confidentiel

Une nouvelle sérénité m’envahissait dans les jours qui suivirent notre ultime explication, notre dernier rendez-vous. Bizarrement, je n’avais pas la réaction d’un homme blessé qui venait de perdre son amour… Je ne me sentais pas malheureux, je n’avais pas envie de pleurer ni de vivre un deuil. La confiance en la vie, l’amour de l’existence et l’espoir d’être heureux me remettaient debout… Je savais que je pouvais tomber à nouveau amoureux ! Je n’avais pas le temps de l’attendre, j’avais une vie à vivre, et je voulais profiter sans tarder. Je la laissais partir, mais je m'en allais aussi pour m'éloigner de cet amour déçu.

Trois semaines après notre séparation pourtant, je ne pouvais m’empêcher de me rappeler à son souvenir pour son anniversaire. Manon fêtait ses 19 ans, je lui faisais parvenir le cadeau de ses rêves : l’intégrale de Goldman. Avec cette simple dédicace : « Voilà tout ce que j’ai trouvé pour rester pour toujours dans ta vie… le reste est dans la chanson "Confidentiel"... »

Extrait mp3 (248 Ko)
« Je voulais simplement te dire
Que ton visage et ton sourire
Resteront prés de moi sur mon chemin

Te dire que c'était pour de vrai
Tout ce qu'on s'est dit, tout ce qu'on a fait
Que c'était pas pour de faux, que c'était bien

Faut surtout jamais regretter
Même si ça fait mal, c'est gagné
Tous ces moment, tous ces mêmes matins

Je vais pas te dire qu'faut pas pleurer
Y a vraiment pas de quoi s'en priver
Et tout ce qu'on a pas loupé, le valait bien

Peut-être on se retrouvera
Peut-être que, peut-être pas
Mais sache qu'ici bas, je suis là

Ça restera comme une lumière
Qui me tiendra chaud dans mes hivers
Un petit feu de toi qui s'éteint pas »
(Jean-Jacques Goldman - Confidentiel)

Par cette ultime déclaration, j'arrivais alors à me convaincre que j'acceptais la fin de notre histoire... Quelle naïveté !

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L'UN SANS L'AUTRE > Clown triste

Dans la peau d'un personnage
d'Alexandre Jardin

Quelques semaines plus tard, au bout d'une éphémère aventure avec une autre jeune fille, tout s’éclairait soudain… Malgré tout ce que je me racontais depuis son départ, malgré tout ce que j’essayais de me faire croire, j'étais toujours autant amoureux de Manon et j’espérais toujours aussi fort la retrouver ! Pendant des semaines, je m'étais répété des milliers de fois que je n’étais pas en train de l’attendre, que je devais aller vers d’autres rencontres sans hésiter pour mieux l’oublier et tourner la page, qu’elle ne reviendrait pas puisqu’elle avait cessé de m’aimer, qu’il ne subsistait plus rien de l’amour qu’elle avait pu éprouver pour moi au fond d’elle…

Extrait mp3 (180 Ko)
« J'ai caché ma peine au long des semaines
J'ai tout essayé, pour vous oublier
Mais j'ai beau nier... que je t'aime, je t'aime
Et même lointaine, je t'aime, je t'aime
Je t'aime quand même
Pour vous j'ai mis mon coeur à nu, presque étonné
D'avoir osé cette indécence
Vous étiez si tendre et j'ai cru vous deviner
Sous le voile de l'indifférence
J'ai caché ma peine au long des semaines
J'ai tout essayé pour vous oublier
Mais j'ai beau nier... que je t'aime, je t'aime
Et même lointaine, je t'aime, je t'aime
Je t'aime quand même... »
(Calogero & Charts - Je t'aime)

Je ne rêvais alors que d’une chose : la retrouver. Je me sentais dans la peau d’un personnage d’Alexandre Jardin, pour qui rien n'est impossible quand il s'agit de sentiments...

J’avais su par son meilleur ami qu'elle avait bien reçu mon cadeau pour son anniversaire, et qu’elle ne savait pas comment faire pour me remercier, puisque je ne voulais aucune nouvelle d’elle. Je ne savais pas comment elle vivait sans moi, sans mes lettres, sans nos coups de fil à n’en plus finir, sans nos éclats de rire et nos élans d’amour… Elle ne savait pas plus ce que j’avais au fond de moi, elle ne savait rien de tout ce que je ressentais encore pour elle. Je n'étais pas malheureux, seulement très seul sans elle… Mais c’était une solitude "optimiste" qui m’aidait à avancer et à espérer, une solitude "créatrice" puisque j’écrivais beaucoup… et cela me donnait des idées !

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L'UN SANS L'AUTRE > Clown triste

Histoire de clown

Novembre 2000, sur le campus universitaire de Manon, un clown triste distribuait sous la pluie des poèmes aux étudiants qui sortaient de cours…

[ "Clown triste" - poème pour Manon ]

Le poème était dédié à une certaine « Manon » : celle-ci avait-t-elle seulement cours à la fac' cet après-midi là ? Je n'en avais pas la moindre idée... Au bout de plusieurs heures d'attente, elle finissait par passer, accompagnée de deux amies. Je leur remettais un poème chacune, comme à tous les étudiants, les mains tremblantes et sans oser croiser le regard de Manon. Mais elle avait depuis longtemps reconnu l’individu qui se cachait derrière son maquillage, sa perruque jaune fluo et son nez rouge… Toujours sous mon costume et mon maquillage (!), j'acceptais de la ramener en voiture chez elle. Elle me demandait de rester un peu, de m’arrêter chez elle... Je refusais, prétextant je ne sais quelle obligation. Avant de partir, elle tenait tout de même à me remettre une lettre qu’elle avait écrite quelques jours auparavant, et qu’elle avait l’intention de m’envoyer. Puis le clown s’en allait sur un dernier bye-bye.

Je m'arrêtais quelques kilomètres plus loin pour lire ce courrier que j'avais attendu depuis si longtemps… Morceaux choisis !

« Au petit homme qui me manque tant… (…)

Je sais que c’est un peu égoïste de t’écrire maintenant, mais j’ai du vide à l’intérieur de moi et je sais bien d’où il vient, je sais bien ce qui me pèse, ce qui me fait pleurer parfois, ce qui me manque tant… Cyril, je n’ai plus personne avec qui chanter sur les routes, j’ai plus de coup de fil à 4 heures du matin, j’ai plus de mots gentils, j’ai plus toi du tout et ça fait mal, si tu savais comme ça fait mal au yeux, comme ça fait mal au cœur ! Je souffre de ton absence énormément, ça m’étouffe parfois… J’y mets de côté mais ça revient, ça reviendra toujours si ça continue comme ça… Je voulais pas te faire mal, te décevoir, te faire pleurer, te faire souffrir, je voulais pas tout ça, si tu savais… Si tu savais comme j’ai envie de te revoir des fois, comme j’ai envie de t’appeler, de savoir où tu es, si tu vas bien, qui tu vois et si tu penses des fois à moi, si tu savais comme je voudrais que tu reviennes dans ma vie ; c’est si bancal, il manque une couleur, il manque toi, et les conversations des autres sonnent creux, et leurs lettres sont si différentes ; j’ai tant besoin de tout ce que tu as su m’apporter, tant besoin de ta sincérité, de ton modèle, de ta manière de profiter de tout, je me perds sans toi qui me ressemble tant, sans toi qui comprenais tout, qui savait le moindre de mes serrements de cœur, le moindre petit bonheur qui savait me faire vibrer… (…)

Voilà, je veux que tu saches que tu es quelqu’un d’extraordinaire. Le plus sincère, le plus pur d’esprit, la plus belle âme que je connaisse. Le plus affectueux et généreux, le plus humain, le plus grand, celui que je respecterai à jamais, et sur qui j’essaie toujours de prendre exemple. Celui que j’oublierai jamais, celui de mes plus beaux souvenirs d’amour. Celui qui m’ a appris qu’on donne pour donner, celui qui sait le prix de la vie, la valeur du soleil et la beauté du rire des enfants. Je te remercie pour tout ça, Cyril… merci.

Ma chanson d’amour du moment c’est « Qu’elle soit elle » de Goldman… « Qu’elle soit elle, et le mieux qu’elle pourra… » C’est la dernière phrase, j’essaie, j’essaie, de tout mon être et de toutes mes forces… J’y arrive pas toujours. Des fois je suis maladroite, des fois je fais souffrir malgré mes efforts, des fois j’obtiens tout l’inverse de ce que je voudrais… Mais j’essaie de me livrer de tout ce que je suis, de tout ce que je suis capable, même si c’est si peu, si petit… (…)

Voilà, c’est toutes les nouvelles de moi en vrac depuis la dernière fois qu’on s’est vus. En général rien n’a vraiment changé : je suis toujours accro à Winnie l’Ourson, toujours autant à la bourre le matin, toujours avec ma tisane au miel le soir, toujours aussi bien au milieu de ma famille, de mes peluches, de Balavoine et du Petit Prince, de Pikachu et de tous mes rêves d’Afrique et d’amour pour la terre et tout l’univers… Mais tu me manques beaucoup, et je souhaite de tout mon cœur que tu reviennes vite. Voilà… Tu me manques beaucoup. Je t’aime beaucoup. Prends soin de toi et ne change pas. Manon »

Conséquence de cette lettre, lue et relue : le clown était un peu moins triste. Par contre, il était complètement paumé, déstabilisé, tout chamboulé…

Extrait mp3 (128 Ko)
« Je le sens, je le sais, quand t'as mal à l'autre bout de la terre
Quand tu pleures pendant des heures, sur mon coeur je pourrais hurler
Le jurer même si je ne vois rien, d'où je suis je sens ton chagrin (...)
Je sais que je n'me trompe pas
Que quelque part au loin là-bas, tu penses encore à moi
Tu m'as gardé dans tes bras, une place, un ébat
Dis-le moi tout bas... que tu m'aimes
Que tu m'aimes...... »
(Lara Fabian - Si tu m'aimes)

Je me décidais à lui répondre, avec une fausse prudence :

« Ma petite Manon,

Ta lettre m'a énormément remué... et surpris. Après deux mois d'absence, deux longs mois sans aucun contact - comme je l'avais souhaité - voilà que tu resurgis dans ma vie par cette lettre si belle, si forte, si généreuse, qui te ressemble tant. Cette lettre qui vient réveiller instantanément des souvenirs, et tout le manque d'amour que j'ai au fond de moi depuis que tu n'es plus là...

J'ai été surpris, car j'avais laissé il y a deux mois une jeune fille apaisée et confiante, sereine et sûre d'elle ; une jeune fille enfin libérée de ses soucis et de ses tracas, prête à profiter à fond de la jeunesse de ses 19 ans. Comment cette même jeune fille a-t-elle pu se perdre aussi vite, au point d'avouer en pleurer et en étouffer... Où est la Manon épanouie et radieuse que j'ai connue ? Et puis, ta lettre m'a remué car je ne m'attendais pas à recevoir des mots siforts et si chaleureux de ta part. Tout ce que tu écris est si pur, si touchant, si émouvant... et je ne doute pas de ta sincérité. Tout cela a rendu au clown triste un bout de son sourire... Un bout seulement. puisque j'ai lu dans ta lettre un appel au secours vibrant qui ne peut pas me laisser indifférent. Alors me voilà clown paumé, déstabilisé par tant d'affection et de sincérité, troublé par les mots d'une lettre que je n'osais plus espérer. Et j'ai du mal à m'y retrouver...

Qui appelles-tu Manon ? Celui qui était le petit Prince de ton coeur ou l'ami qui te comprend pour te réconforter ? Evidemment, ça me flingue de lire que tu ne vas pas bien. Evidemmment, je n'ai qu'une envie en te lisant, c'est courir te rejoindre, te prendre dans mes bras et te rendre ce sourire qui te va si bien... mais je ne veux pas y laisser le mien, j'ai mis trop de temps à le retrouver. Tu dis toi-même dans ta lettre que c'est une Manon fatiguée et perdue qui écrit. Je me souviens aussi qu'en me la donnant, tu as insisté pour dire que je ne devais pas trop accorder d'attention à son contenu, comme si tu regrettais déjà de t'être autant livrée dans un moment de faiblesse. Et puis je n'oublie pas que tu avais eu le malheur de retomber amoureuse de moi en juillet dernier, avant de me laisser sur le bord du chemin un mois plus tard.

Ne te méprends pas Manon, ne lis dans mes mots aucun ressentiment, aucune rancoeur. Juste de la prudence. Je veux me préserver... Les illusions et les certitudes sont trop douloureuses. Sache tout de même que tu me manques énormément et que j'ai très envie de te revoir... Tu sais, le Petit Prince n'est pas bien lorsqu'il est loin de sa rose.

J'attends de tes nouvelles. Je t'embrasse. Cyril »

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L'UN SANS L'AUTRE > Clown triste

Des larmes, des larmes, des larmes...

Après cet échange de lettres pour le moins troublant, et en contradiction totale avec la prudence que je mettais dans cette réponse, je lui donnais rendez-vous un soir pour en discuter. Terriblement impatient à l'idée de la retrouver, et persuadé qu'elle souhaite renouer... Extrait de dialogue.

Lui : Tu es toujours avec le garçon qui a pris ma place cet été ? ...
Elle : Oui...
Lui : Je suis vraiment trop naïf... j'ai lu ta lettre, je l'ai fait lire... Je débarque chez toi confiant et plein d'espoir et je tombe encore. Je n'imaginais pas qu'il était encore dans ta vie, dans ta lettre tu m'appelais au secours si fort...
Elle : Il y a plusieurs manières de venir en aide à quelqu'un qui appelle au secours...
Lui : Mais apparemment on ne parle pas de la même... Dis-moi pourquoi cette lettre, pourquoi ...? Puisqu'il y a un autre garçon dans ta vie, pourquoi c'est moi que tu as appelé ? Cette lettre c'est à lui qu'il fallait l'envoyer, c'est lui qui est à la bonne place pour te soutenir et te réconforter !
Elle : Non ! c'était pour toi... Lui il ne sait pas tout ça, il ne se doute pas de ce que je peux ressentir, il se livre pas beaucoup et on parle peu... je ne peux pas lui dire tout ça à lui, pas comme je le disais à toi...
Lui : Mais alors pourquoi tu es avec lui ? Moi tu ne me reprochais rien, et tu me dis depuis tout à l'heure qu'il ne t'apporte rien de plus, que tu n'oses pas te confier à lui, qu'il ne sait pas donner, partager...
Elle : On m'a demandé l'autre jour ce qu'il avait de plus que toi... je n'ai rien trouvé à dire. C'est différent...

Lui : Tu es amoureuse ?
Elle: Oui...
Lui : Alors explique-moi où est ma place !
Elle : Je ne sais pas, mais ce qui est sûr c'est que j'ai besoin de vous deux...
Lui : Ce que tu demandes est impossible, Manon... ça n'existe pas ce que tu veux. Tu dis avoir besoin de moi, mais puisque tu n'es plus amoureuse de moi et que moi je t'aime plus fort que jamais, tu vas devoir apprendre à te passer de moi... Je ne serai pas ce grand frère que tu attends et que tu espères. Je ne pourrai jamais l'être... »

Je n'ai pas compris. Comment avait-elle pu tomber amoureuse de quelqu'un qui ne donnait qu'un peu de lui même, à qui elle n'osait pas confier ses appels au secours, qui ne lui apporterait jamais autant que moi ?... Comment était-il possible qu'elle accepte de rester avec quelqu'un dont elle savait déjà qu'il ne serait pas celui sur lequel elle pourrait appuyer sa vie, ses rêves et ses espoirs ? Comment pouvait-elle m'admirer comme personne d'autre, avoir conscience que j'étais le seul double d'elle, celui qui lui ressemblait, celui qui la comprenait, qui la devinait, qui l'aidait à être bien... et ne plus éprouver d'amour pour moi ?? Comment était-il possible qu'elle m'aime aussi fort, qu'elle ait autant besoin de moi, et qu'elle ne soit pas amoureuse de moi ?

Alors voilà... Elle me confiait ce soir-là que ce qu'elle ressentait pour moi était immense mais "c'est pas d'l'amour...". Manon me proposait de "faire l'amitié" (presque un gros mot tant je l'aimais), d'être l'ami de sa vie, dans un rôle de grand frère et de meilleur ami plutôt flatteur, mais impossible à assumer quand on est amoureux comme je l'étais encore...

Extrait mp3 (76 Ko)
« On pourrait croire, qu'on lui fait des misères
A sa façon de pleurer sur mes genoux
Mais j'veux plus être son papa ni son grand frère
C'sont pas des rôles qui j'peux jouer jusqu'au bout,
Pas du tout... »
(William Sheller - Fier et fou de vous)

Extrait mp3 (154 Ko)
« J'ai jamais dit je serai ton ami
Qui accepterait ce genre de choses
Et j'ai non plus jamais promis je s’rai là
A chaque fois que tu claques des doigts
J'ai jamais dit je pouvais être celui
Toujours en train de courir après toi
Et me demande pas d'être aveugle quand je vois
Personne ne peut rester sourd à des cris
Mais qui pourrait accepter
J'aimerais trouver le premier
Et qui pourrait ne pas craquer
Celui qui sait j'voudrais qu'il vienne m'aider... »
(Axelle Red - J'ai jamais dit)

Extrait mp3 (167 Ko)
« Rien, rien ne doit jamais
Te forcer à rester, ne fuis pas la vérité
Non, ne change jamais l'amour en amitié
Viens je vais t'aider... »
(De Palmas - Rien ne doit jamais)

Ce fut mon dernier rendez-vous avec Manon... Je ne l'ai jamais revue depuis. A l'issue de cette ultime rencontre et de ce terrible malentendu, des larmes et des larmes... « Pourtant il en a rêvé, pourtant il a tout donné, en échange, il a eu des larmes, des larmes, des larmes... » (Pagny)

[ Lettre à Manon (3) - novembre 2000 ]

Extrait mp3 (136 Ko)
« Voilà, c'est fini
Nos deux mains se desserrent de s'être trop serrées
La foule nous emporte chacun de nôtre côté
C'est fini... hum c'est fini
Voilà, c'est fini
Je ne vois plus au loin que ta chevelure nuit
Même si je m'aperçois que c'est encore moi qui te suis ... »
(Jean-Louis Aubert - Voilà c'est fini)

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L'UN SANS L'AUTRE > Clown triste

Le manque et l'absence

Extrait mp3 (243 Ko)
« Le tango lent de ton sang dans mes veines
J'entends battre ta vie plus que la mienne
Quand la nuit rapproche ceux qui sont loin
Le matin prend ma place et je m'éteins

Nulle envie, nulle pensée pour personne
L'absence a tout pris, que l'on me pardonne
Quand on n'est même plus la moitié d'un
Comme un billet déchiré ne vaut rien

Les saisons ne sont plus que de passage
Les couleurs ont déserté mes images
Je reverrai tout quand tu seras là
Je repeindrai tout quand tu reviendras... »
(Jean-Jacques Goldman - L'absence)

Extrait mp3 (152 Ko)
« Il manque un temps à ma vie
Il manque un temps, j'ai compris
Il me manque toi... mon alter ego
Tu es parti mon ami
Tu m'as laissé seul ici
Mais partout tu me suis... mon alter ego
Où tu es, j'irai te chercher
Où tu vis, je saurai te trouver
Où tu te caches, laisse-moi deviner
Dans mon coeur rien ne change
T'es toujours là, mon ange... »
(Jean-Louis Aubert - Alter ego)

Extrait mp3 (143 Ko)
« On apprend tout de ses souffrances
Moi, j'ai su deux choses, après toi :
Le pire est au bout de l'absence
Je suis plus vivant que je crois
Tu manques, si tu savais
Infiniment, tout doucement,
Plus que je ne me manque jamais
Quand je me perds de temps en temps
Tu manques, si tu savais
Tu manques drôlement
Tu m'manques...... »
(Jean-Jacques Goldman - Tu manques)

Extrait mp3 (457 Ko)
« Souviens-toi
Etait-ce mai, novembre, ici ou là ?
Etait-ce un lundi ?
Je ne me souviens que d'un mur immense
Mais nous étions ensemble,
Ensemble, nous l'avons franchi
Reviens-moi
De tes voyages si loin, reviens-moi
Tout s'ajoute à ma vie
J'ai besoin de nos chemins qui se croisent
Quand le temps nous rassemble
Ensemble, tout est plus joli... »
(Jean-Jacques Goldman - Ensemble)

Extrait mp3 (161 Ko)
« Bien sûr, tout ca n'arrive qu'à votre insu
Le pire n'est même pas le pire qu'on avait prévu
Bien sûr, je garde un espoir... perdu
Histoire de mettre en mémoire ce qui n'est plus...
Je vis où tu m'as laissé
Comme étranger à moi même
L'amour à perpetuité
Je m'étais pris à en rêver
J'en suis où tu m'as laissé
C'est une absence qui m'enchaîne
Les pieds et les poings liés
Je m'étais pris dans tes filets... »
(Calogero - Je vis où tu m'as laissé)

Extrait mp3 (128 Ko)
« I wish I could just make you turn around,
Turn around and see me cry
There's so much I need to say to you,
So many reasons why
You're the only one who really knew me at all... »
(Phil Collins - Against all odds)

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L'UN SANS L'AUTRE > Clown triste

Me laisse pas m'en aller...

Plus fragile et vulnérable que jamais sans Manon, j'ai cru alors retomber amoureux quelques semaines plus tard, troublé par la gentillesse et le regard d'une jeune fille. Mais j'avais très peur de me lancer dans une histoire avec le coeur empli de sentiments pour Manon, elle était encore tellement présente... J'étais terrorisé à l'idée de partir pour de bon en enterrant mon espoir de la retrouver.

D'appels au secours en déclarations désespérées, j'ai alors écrit à Manon, je l'ai appelée plusieurs fois au beau milieu de la nuit pour lui parler parce que j'allais très mal... Je sentais mon coeur troublé par un nouveau sourire tout en refusant l'idée même de pouvoir en aimer une autre qu'elle. J'ai vécu des heures terribles, à réclamer son amour, à la supplier de revenir, à lui demander comme Balavoine, "me laisse pas m'en aller"...

Extrait mp3 (151 Ko)
« Et toutes mes souffrances salissent ta présence
Tu te lèves en silence pour mieux me protéger
Me laisse pas m'en aller
Me laisse pas m'en aller
Et revient, revient l'impuissance quand s'écroule Byzance
Tu te lèves en silence pour me recouronner
Et si tu crois que je peux régner
Me laisse pas m'en aller
Et ta seule insolence, c'est de me faire confiance
Un peu de ton absence est une infirmité
Je te laisserai pas t'en aller
Si tu m'laisses pas m'en aller
Je te laisserai pas t'en aller
Si tu m'laisses pas m'en aller... »
(Daniel Balavoine - Me laisse pas m'en aller)

Extrait mp3 (173 Ko)
« Pardonne-moi, je m'égare... mais tout me fait peur ce soir
Le temps d'apprendre, le temps d'aimer, faut tout rendre, tout laisser
A qui tu vas faire croire que t'es au bout d' la route ?
Que tu lâches, que tu doutes ?
Que ton corps te dégoûte ? Pas à moi...
J'entends... ton coeur qui bat...
C'est plus fort... c'est plus fort que ça...
Parle-moi... j'entends... ton coeur qui bat...
C'est plus fort... c'est plus fort que ça...
Lâche pas... t'es plus fort que ça...
Mais pars pas... pars pas... pars pas... ... »
(Patrick Bruel - Pars pas)

Quelques jours plus tard, le 31 décembre 2000, entouré de tous mes amis, c'est encore en larmes que j'entrais dans le 21ème siècle. Terriblement seul sans Manon, mais aussi plus déterminé que jamais à aller au bout de mes sentiments et de mes espoirs. A la manière d'un petit sauvage...

«And I guess that's why they call it the blues,
Time on my hands could be time spent with you
Laughing like children, living like lovers,
Rolling like thunder under the covers
And I guess that's why they call it the blues... »
(Elton John)

Petit sauvage
L'espoir fou de celui qui ne renonce jamais


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