Le départ de Manon
«Certaines fois, il est impossible de contenir le fleuve de la vie »

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La rencontre | Ensemble | Le départ de Manon

Tu te rappelles Manon ?

L'attente | De l'appel à l'aveu
La séparation

Malgré tous les doutes qui te rongeaient depuis si longtemps, malgré toutes tes hésitations et tes attitudes de fuite, je n’aurais jamais imaginé que tu sois capable de prendre une décision aussi grave et aussi tranchée. Mais pour la première fois ce soir-là, contrairement à nos longues discussions passionnées pour t’aider à t’y retrouver, j'ai compris que tu n'avais plus peur de me perdre… Que tu te détachais de moi sans regrets, que tu avais trouvé le chemin qui te mènerait vers plus de sérénité, ton chemin… qui se séparait donc du mien.

[ Vous me direz, je sais... - poème pour Manon ]


MANON ET MOI > Le départ de Manon

L'attente

Après ce coup de fil assassin, j'ai respecté ta décision - sans l'accepter - , et j'ai choisi de te donner du temps. Pendant plusieurs jours je n'ai pas appelé, je n'ai pas écrit. J’espèrais ainsi que tu prendrais conscience de la place que j’occupais dans ta petite vie, que tu réaliserais ce que tu abandonnais… C'était insupportable de ne pas avoir de tes nouvelles et je n'arrivais pas à imaginer qu'après tout ce que nous avions partagés, tu parviennes à te passer aussi facilement de moi, de nous... Tu te rappelles Manon ?

J’ai espéré chaque jour une lettre de toi, pour déchiffrer dans tes mots les sentiments que tu me dissimulais, et tout ce qu’un vulgaire coup de téléphone ne m’avait pas permis de cerner. Vains espoirs : les jours ont défilé, trois semaines sans nouvelles de part et d’autre ont passé. De mon côté, trois semaines de réveils difficiles, à chercher des raisons de se lever, de sourire et d’aimer… Trois semaines de moral en berne, à passer des journées vides de sens, à vivre "des matins qui n’en valent pas la peine". Trois semaines pour mesurer l’immensité d’une solitude.

Extrait mp3 (521 Ko)
« Lucie, Lucie c'est moi je sais, il y a des soirs comme ça où tout...
S'écroule autour de vous, sans trop savoir pourquoi toujours
Regarder devant soi  sans jamais baisser les bras, je sais...
C'est pas le remède à tout, mais faut se forcer parfois...
Lucie, Lucie dépêche toi, on vit, on ne meurt qu'une fois...
Et on n'a le temps de rien, que c'est déjà la fin mais...
C'est pas marqué dans les livres, que le plus important à vivre,
Est de vivre au jour le jour le temps c'est de l'amour...

Même, si je n'ai pas le temps, d'assurer mes sentiments...
J'ai en moi, oh de plus en plus fort, des envies d'encore...
Tu sais, non, je n'ai plus à coeur, de réparer mes erreurs ou de,
Refaire c'qu'est plus à faire, revenir en arrière...
Lucie, Lucie t'arrête pas, on ne vit qu'une vie à la fois...
A peine le temps de savoir, qu'il est déjà trop tard...

Mmmm, Lucie, j'ai fait le tour, de tant d'histoires d'amour.
J'ai bien, bien assez de courage, pour tourner d'autres pages, sache...
Que le temps nous est compté, faut jamais se retourner en se disant,
Que c'est dommage, d'avoir passé l'âge
Lucie, Lucie t'encombre pas de souvenirs, de choses comme ça.
Aucun regret ne vaut le coup pour qu'on le garde en nous...
C'est pas marqué dans les livres, que le plus important à vivre,
Est de vivre au jour le jour, le temps... c'est de l'amour... »
(Pascal Obispo - Lucie)

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MANON ET MOI > Le départ de Manon

De l'appel à l'aveu

Tu te rappelles Manon ? J'ai fini par appeler au secours ton meilleur ami... Je n’arrivais pas à croire que tu allais bien, que tu avais réussi à tourner aussi vite la page de notre histoire, que tu ne ressentais pas mon absence, que tu te passais aussi facilement de mes lettres qui tombaient chaque semaine dans ta boîte depuis huit mois, que tu ne regrettais pas nos soirées téléphoniques jusqu’au bout de la nuit…
D’un message plein de générosité et de sincérité, @lex prenait alors la responsabilité de me faire le plus délicat des aveux : il y avait quelqu’un d’autre dans ta vie... Un gentil garçon rencontré à la fin de cet été-là. C'est sans doute ce qui m'a fait le plus mal, d'être ainsi remplacé par quelqu'un sorti de nulle part, un vague flirt de vacances. Ces histoires légères qui te dévoraient et que je ne pouvais t'offrir...

Extrait mp3 (355 Ko)
« Quand une étoile filante passe dans le ciel,
faut fermer les yeux… et faire un voeu.
Parce que c’est beau, c’est beau à voir une étoile filante.
Mais ça s’en va comme c’est venu…
le temps… le temps d’un flash de couleur…
le temps d’un éclair de soleil…
le temps d’un amour…
... qui passe…

Ne me dis pas qu’tu vas m’aimer tout l’temps
J’t’en d’mande pas tant, j’t’en d’mande pas tant
Tout c’que j’demande, c’est que tu m’aimes vraiment
Un p’tit moment, un p’tit moment

Ne me dis pas qu’tu s’ras fidèle tout l’temps
J’t’en d’mande pas tant, j’t’en d’mande pas tant
J’voudrais seul’ment qu’tu sois à moi vraiment
Un p’tit moment, un p’tit moment

Tu m’trahiras, tu m’trahiras
Parce que la vie c’est t’jours comme ça
Parce qu’on trahit toujours quelqu’un
Qu’ l’amour, ça compte que jusqu’à un
Tant qu’on n’en a pas fait le tour et qu’on veut lui tourner autour
Tant qu’on est deux, mais que l’on croit qu’on a tout l’amour devant soi

Tu partiras, tu partiras
Parce que la vie c’est t’jours comme ça
Parce ça t’ pousse au cul pour partir loin
Quand on s’croit bloqué dans un coin avec les mêmes yeux à r’garder
Les mêmes lèvres à embrasser, le même corps à caresser, le même temps à passer

Tu reviendras, tu reviendras
Parce que la vie c’est t’jours comme ça
Parce qu’une pierre quand on la lance, ça se perd avec le silence
Ça reste là où c’est tombé et ça s’ramasse le dos courbé
Que ton p’tit cœur tu l’ lances partout, mais que t’es pas comme les cailloux... »
(Francis Lalanne - Chanson pour l'instant)

Tu te rappelles Manon ? Quand j'ai appris ça, je t'ai appelé pour te voir. J'avais besoin d'explications, besoin surtout de t'entendre me dire en face que tu ne reviendrais pas, que notre histoire s'arrêtait là... Nous nous sommes donnés rendez-vous au bord de ton lac.

Tu te rappelles Manon ? Je n'ai pas retrouvé celle qui m’avais aimé, mais une jeune fille distante qui ne savait expliquer comment les événements avaient tourné ainsi…

« Et puis vous êtes partie. Ce n'était pas trahir.
C'était suivre ce même chemin en vous, simple dans ses détours...»
(Christian Bobin - une petite robe de fête)

[ Christian Bobin - une petite robe de fête ]
Le texte intégral, une écriture pleine de poésie pour une histoire
semblable en tous points à celle que j'ai vécue avec Manon...

Loin des tourments que te causaient notre histoire, en recherche de sérénité, dans un moment d’abandon, tu t'étais laissée glisser dans les bras d’un garçon tendre… « Alors un soir de fatigue elle s’endort contre la peau de l’un d’eux, pour peu qu’il soit d’une autre sorte - un peu moins menteur que les autres… » (Cabrel)

Tu te rappelles Manon ? Le plus difficile pour moi lorsque nous nous sommes revus, ce fut de ne plus lire dans tes yeux aucune trace de l’amour que tu avais éprouvé pour moi, de comprendre que j'étais en train de te perdre, que je t’avais déjà perdue définitivement ! Et moi, maladroit au possible, qui déclenchais ta colère en ressortant mon couplet « terroriste » sur l’unicité de notre relation. Je me souviens encore de ton coup de gueule, de ta réponse cinglante de violence - et de pertinence : « Putain mais j’ai dix-huit ans ! Et tellement envie de vivre, ça me foutait la frousse que tu sois le dernier garçon dans ma vie !… »

Il y a eu des larmes, des aveux difficiles, des déclarations maladroites. Il y a surtout eu beaucoup d'amour, beaucoup d'estime, beaucoup de tendresse...

Extrait mp3 (169 Ko)
« Si un jour tu vois que je m'économise
Si j'ai peur d'avoir froid quand je donne ma chemise
Si tu m'admires plus parce que j'ai peur de t'perdre
Si t'as plus pour moi que cette tendresse de merde, tue-moi...
Tu m'tueras, si tu t'en vas,
Tout conn'ment, si tu t'en vas,
Qu'est ce qui t'prend où tu vas,
Qu'est ce qui te prends dis, où tu t'en vas,
Où tu vas dis, mais où tu t'en vas
Tu m'tueras, si tu t'en vas, si tu t'en vas,
Oui, si tu t'en vas, tu m'tueras,
Si tu t'en vas, tu m'tueras... »
(Florent Pagny - Tue moi)

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MANON ET MOI > Le départ de Manon

La séparation

Lorsque nous nous sommes quittés, je t'ai laissé une lettre qui sonnait comme un adieu. Je voulais une vraie séparation, sans espoirs, sans promesses et sans rendez-vous... Tu te rappelles Manon ?

Extrait mp3 (79 Ko)
« Et moi j'te connais à peine
Mais ça s'rait une veine
Qu'on s'en aille un peu comme eux
On pourrait se faire sans qu'ça gêne
De la place pour deux
Mais si ça n'vaut pas la peine
Que j'y revienne
Il faut me l'dire au fond des yeux
Quel que soit le temps que ça prenne
Quel que soit l'enjeu
Je veux être un homme heureux... »
(Sheller - Un homme heureux)

[ Lettre à Manon (2) - septembre 2000 ]

Tu te rappelles Manon ? Dans la lettre je reprenais un passage de cette chanson dont les paroles me semblaient parfaitement te convenir... Tu ne me paraissais pas totalement sûre de toi, tu avais peur de me perdre je crois, peur de te tromper, peur de te rendre compte trop tard à quel point tu avais besoin de moi. Tu te rappelles Manon ?

Extrait mp3 (341 Ko)
« Qui sait, qui sait
J'aurais peut-être un jour besoin de ça
D'une main douce et puissante
Qui sait, qui sait
D'un chemin plus sûr où poser mes pas
Pour une guerre non-violente
Tout seul j'irai pas plus haut, peut-être plus bas
Peut-être plus bas

Qui sait, qui sait
J'aurai sans doute un jour besoin de toi, de toi
Si je ne suis plus le même
Qui sait, qui sait
On se dit toujours qui vivra verra
Et moi, j'aimerai voir comme on s'aime
Apprends-moi
Que donner c'est recevoir en plus fort
Si je me fais attendre
Rappelle-moi que toutes les vies se valent encore
Les petites, les grandes... »
(Collectif anti-Sida - Qui sait)

Tu te rappelles Manon ? Au bout de quelques heures d’échanges francs et sains, plein de sensibilité et de sincérité, après un vrai moment de bien-être partagé, (comment aurait-il pu en être autrement entre nous ?) nous nous séparions. Pour de bon. Je te demandais expressément de ne pas m’appeler, de ne pas m’écrire… « Zéro contacts », je voulais tout couper pour mieux avancer et vite tourner la page ! Je te laissais partir, je m'en allais aussi...

Extrait mp3 (413 Ko)
« Et puisque tu penses
Comme une intime évidence
Que parfois même tout donner n'est pas forcément suffire
Puisque c'est ailleurs
Qu'ira mieux battre ton cœur
Et puisque nous t'aimons trop pour te retenir
Puisque tu pars

Que les vents te mènent où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous puisque l'on ne peut t'aimer plus
Que la vie t'apprenne, mais que tu restes le même
Si tu te trahissais nous t'aurions tout à fait perdu
Garde cette chance que nous t'envions en silence
Cette force de penser que le plus beau reste à venir
Et loin de nos villes, comme octobre l'est d'avril
Sache qu'ici reste de toi comme une empreinte indélébile (...)


J'aurais pu fermer, oublier toutes ces portes
Tout quitter sur un simple geste mais tu ne l'as pas fait
J'aurais pu donner tant d'amour et tant de force
Mais tout ce que je pouvais ça n'était pas encore assez
Pas assez, pas assez, pas assez... »
(Jean-Jacques Goldman - Puisque tu pars)

Tu te rappelles Manon ? Tu te rappelles... Me séparer de toi, c'était tout le contraire de ce que je voulais. Te voir disparaître de ma vie ? Impossible, trop de choses me ramenaient sans cesse vers toi. Il le fallait pourtant. Nous nous sommes séparés, puisque c'était ce que tu voulais, parce que "c'est la vie qui choisit"... Je n'ai pas voulu te promettre que je te donnerais de mes nouvelles... il n'y avait rien à dire de plus.

Extrait mp3 (343 Ko)
« Bien sûr qu'il n'y a rien à dire...
Les jours et se suivent et l'amour ne se ressemble pas, ça je l'savais déjà
La vie prend sa place et regarde le temps qui passe
Bien sûr on continue à vivre
Et l'avenir s'ouvre à nous comme un pays nouveau
Et "tout nouveau, tout beau", il paraît qu' c'est bien de r'partir à zéro

J'sais pas si c'est bien, j'sais pas si ce s'ra mieux
J'sais pas si comme ça on s'ra plus heureux
J'sais qu'on en avait besoin, qu'il fallait pour nous deux
Qu'il fallait qu'on y arrive même si j'en avais pas envie
Je sais, c'est la vie qui choisit

Bien sûr qu'il n'y a rien à dire
Fais bon voyage et sois fière d'être dans ta peau
Nous deux c'est toujours beau, oublie les histoires qu'on raconte dans mon dos
Les souvenirs vont nous accompagner pour habiller ces heures où le goût du passé
Viendra nous caresser, pour ne pas oublier qu'un jour on s'est aimés

C'est vrai qu' c'était bien c'est vrai qu' c'était pas un jeu
Même la fin on s'la fait dans les yeux
Bonne nuit à demain on va vieillir un p'tit peu
Voir si la vie a bien choisi et si l'amour devient l'ami des mauvais jours
Là je t'en prie, rappelle-toi... je s'rai toujours là
Si t'as besoin de quelqu'un qui te connaît bien
Mais tout va bien se passer
Fais attention à toi et à bientôt mon p'tit bout... »
(Florent Pagny - Bien sûr qu'il n'y a rien à dire)

Tu te rappelles Manon ? Finalement, je me suis résolu à te laisser partir, sans m'accrocher. J'ai préféré dissimuler ma détresse et ma peine derrière une sérénité de façade. Avec au fond de moi ce sentiment que tu faisais une erreur, et que tu comprendrais... Je t'ai envoyé l'alchimiste pour que tu le relises, avec une lettre à n'ouvrir qu'après ta lecture. Une lettre écrite par un certain Santiago, lui-même alchimiste... Tu te rappelles Manon ?

[ Santiago l'alchimiste - Lettre à Manon ]

« Ton adieu, je n'y crois pas du tout,
C'est un au revoir, presqu'un rendez-vous... »

Manon et moi... l'un sans l'autre


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