La rencontre
« Et puis y'a toi qui débarque en ouvrant grand mes rideaux... »

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La rencontre | Ensemble | Le départ de Manon

Tu te rappelles Manon ?

Karaoké | Carnet de voyage
Premières lettres | Rendez-vous

« Maroc, le pays où tout commence... » disait à l'époque une affiche de l'office de tourisme marocain. Formule prémonitoire... C'était en août 1999. Tu te rappelles Manon ? Tu n'avais pas encore 18 ans, tu étais avec tes parents et "petite soeur". Moi, j'avais 26 ans, et je ne voyageais pas seul... Nous avons découvert ce pays magique ensemble, mais chacun de notre côté, sans partager nos émotions. Sauf un soir, la veille du départ, autour d'un karaoké. Tu te rappelles Manon ?

Des regards de Marrakech à ce rendez-vous au bord de ton lac, bien des semaines sont passées, et bien des événements se sont déroulés jusqu'à ce dénouement inévitable... Tu te rappelles Manon ?


MANON ET MOI > La rencontre

Karaoké

Tu te rappelles Manon ? Nous sommes à Marrakech, dans la boîte d'un hôtel qui organise un karaoké. Tu as ébloui l'assistance avec ta voix en prenant le micro plusieurs fois. La soirée est sur le point de s'achever lorsque le DJ nous appelle pour réaliser ce duo que nous nous étions promis de faire. C'était sur "Rockollection" de Voulzy. Tu te rappelles Manon ? Flashback.

« L’intro musicale démarra. Toutes les conditions étaient réunies pour vivre un vrai petit moment de bonheur ; je n’aurais pourtant pas imaginé connaître une émotion aussi intense et un tel vertige intérieur le temps d’une chanson. Les quatre minutes que durèrent notre duo allaient être de celles qui vous accompagnent toute une vie.

Bien sûr, il fallait se concentrer un peu, être attentif aux départs de chant et au défilement du texte. Mais je connaissais les paroles par coeur et plutôt que de passer la chanson face à un écran, je préférai partager ce moment avec Manon. Je n’avais que mon sourire à lui offrir, et je cherchai à capter son regard en permanence. Elle arborait également un sourire immense qui me donna confiance. Mais ses yeux ne cessaient de me déstabiliser et comme chat et souris, je m’en détournais systématiquement pour mieux les retrouver. J’étais incapable de soutenir les regards et les sourires qu’elle m’envoyait, je mourais pourtant d’envie de la fixer et de ne me plus me détacher d’elle !… Je mettais mon cœur dans chaque mot de la chanson, pour qu’elle m’entende et me réponde, pour exprimer toute la passion qui m’animait alors. Je savais que je vivais un instant rare, éphémère… Je faisais tout pour le rendre plus magique et plus intense encore.

Et Manon me répondait… Dans les regards qu’elle me lançait avec ses yeux pétillants, il y avait plus de passion que jamais. Son immense sourire traduisait un bonheur authentique, qu’elle me faisait partager. Sa voix me provoquait, m’encourageait, me forçait à donner le meilleur de moi-même…

Quand la chanson se termina, c’était comme si nous étions seuls au monde. Nous partîmes simultanément dans un éclat de rire, pour mieux évacuer toute cette émotion. Je me sentais ivre, totalement saoulé de sourires, de bonheur et de plaisir… Je touchai un sommet de bien-être qu’on ne peut atteindre qu’en de très rares occasions. Pour le faire partager à Manon, je m’approchai d’elle et lui collai un énorme bisou sur la joue, qu’elle me rendit avec un sourire large comme une banane. Je la remerciai encore, sans trouver les mots pour lui dire à quel point j’avais aimé... Nos regards se croisèrent une dernière fois. Les ovations de notre groupe me rappelèrent brutalement à la réalité. »

Cyril, En attendant Manon

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Carnet de voyage

Tu te rappelles Manon ? Dans l'avion du retour je suis venu te demander ton adresse, sans me douter que cette simple initiative me mènerait aussi loin. Un mois après notre retour, je te faisais parvenir le carnet de voyage que je venais de finir de rédiger. Je parlais de toi, évidemment...

  • Roman d'une adolescente

C’est l’une des personnalités les plus attachantes du groupe. Elle a le charme et l’insouciance d’une jeune fille de 18 ans – ce qu’elle est. Femme-enfant, elle se montre aussi naïve et imprudente qu’elle sait être attendrissante. Et puis, ce sourire enjôleur qu’elle arbore en permanence lui autorise tous les écarts…

  • Coup de coeur

Pour Manon,  sa voix, sa spontanéité et sa joie de vivre. Reine du karaoké, son interprétation de Balavoine (Mon fils, ma bataille) et de France Gall (Résiste) en a impressionné plus d’un et m’a laissé sous le charme.

« Si on t'organise une vie bien dirigée, où tu t'oublieras vite
Si on te fait danser sur une musique sans âme, comme un amour qu'on quitte
Si tu réalises que la vie n'est pas là, que le matin tu te lèves sans savoir où tu vas
Résiste ! Prouve que tu existes
Cherche ton bonheur partout, va, refuse ce monde égoïste !
Résiste ! Suis ton coeur qui insiste !
Ce monde n'est pas le tien, viens, bats-toi, signe et persiste ! Résiste... »

Des paroles qu’elle devra savoir méditer pour ne rien perdre de ce qu’elle est…

  • Un coup de fil de la vie

J’ai eu la sensation de recevoir « un coup de fil de la vie »… J’ai croisé quelqu’un qui a réveillé en moi des envies d’exister vraiment, d’aimer et de profiter… Une jeune fille pleine de vie, débordante d’énergie, simple et spontanée, humaine et généreuse, sensible et passionnée, manifestant en permanence son amour des gens et son goût de l’existence… Je n’ai pas eu un coup de foudre, je ne suis pas tombé amoureux d ‘elle, mais j’ai craqué pour sa façon d’aborder chaque instant sans retenue, pour ce qu’elle a su réveiller en moi… j’ai pris ça comme un signal. Elle m’a rappelé le sens du mot « exister » (« celui qui vit dans ce monde sans ivresse permanente n’a pas de vie…»), et j’ai retrouvé grâce à elle des plaisirs essentiels, plaisir de rire, plaisir de chanter, plaisir de profiter, plaisir de ressentir ce qui est la vie !… autant d’émotions dont j'avais un peu oublié la valeur, par négligence...

Tu te rappelles Manon ? Je joignais à ce carnet de voyage une lettre pour y ajouter de manière plus intime à quel point j'avais apprécié ta compagnie pendant ce voyage. J'avais décidé de te faire part du trouble qui m'avait envahi pendant notre duo. Ta réponse allait me prouver que toi-même tu n'avais pas été indifférente à ce moment magique...

Maroc, le pays où tout commence...

« En attendant Manon »
Notre rencontre marocaine détaillée à travers
les premières pages d'un roman inachevé que j'avais commencé à écrire
"en attendant Manon" et en espérant son retour...

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Premières lettres

Tu te rappelles Manon ? J'étais avec quelqu'un lorsque je t'ai rencontrée... Depuis plus de trois ans. Mais ce voyage au Maroc a agi sur moi comme un électrochoc. A mon retour, j'ai commencé à m'éloigner, j'avais besoin d'aller vers plus de vie, plus d'envie... J'ai mis fin à ma relation quelques semaines plus tard. Sans hésiter et sans regrets, je partais pour cesser de renoncer à mes désirs les plus profonds, pour vivre enfin à fond mes envies les plus sincères ! Pour être moi vraiment, pour me libérer de mes contradictions et de mes incohérences. Malheureusement pour celle que je quittais, ce départ devait être l’expérience la plus enrichissante de ma vie…

Extrait mp3 (144 Ko)
« J'te mentirais
Si j'te disais au fond des yeux
Que tes larmes ont tort de couler
Que cette fille ne fait que passer
J'te mentirais
Et pourtant moi, j' me suis menti
De nous croire tellement à l'abri
De nous voir plus fort que la vie
Mais ces choses-là, on ne les sait pas... »
(Bruel - J'te mentirai)

Evidemment, tu n'étais pas pour rien dans cette grande remise en cause de ma vie sentimentale... Nous avons continué à échanger quelques lettres, qui ne cessèrent d'accentuer le trouble entre nous. J'accompagnai mes courriers de quelques attentions, comme ce CD de Balavoine ou cette première K7 de chansons pas choisies par hasard...

Extrait mp3 (143 Ko)
« Et je connais des océans, la folie des volcans
Je connais le pouvoir des sentiments
Je peux te voir et je peux te sentir
Je peux t'aimer sans rien te dire
Et je connais le soleil et la grandeur des cieux
Je te connais et je fais mes aveux
Heureux de vivre pour t'avoir rencontrée
Heureux de dire je vais t'aimer... »
(Pagny - Heureux de vivre)

Tu te rappelles Manon ? Notre rencontre devint inévitable, les mots de nos lettres étaient si forts, si évidents... Trois mois s'étaient écoulés depuis notre retour du Maroc. Je t'ai appelé un soir, pour la première fois. Je t'ai dit que j'allais venir voir mon meilleur ami qui habitait tout près de chez toi, et que je comptais bien te voir... Tu avais très peur de ce rendez-vous, aussi peur que moi en fait ! Nous nous étions déjà tellement avoué de choses...

Extrait mp3 (218 Ko)
« J'ai bien reçu tous vos messages, je vous ai lu page après page
Je sais vos hivers et vos matins, et tous ces mots qui vous vont si bien
En quelques phrases, en quelques lettres, il me semble si bien vous connaître
On écrit bien mieux qu'on ne dit, on ose tout ce que la voix bannit
Mais vous désirez me rencontrer, et moi j'ai si peur de tout gâcher
Nos confessions, nos complicités, comment garder tout ça sans rien casser... »
(Goldman - Nous ne nous parlerons pas)

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Rendez-vous

Tu te rappelles Manon ? Je t'ai appelé un vendredi soir, j'étais chez mon ami, à quelques kilomètres de chez toi... Mais tu n'as pas osé me voir ce soir-là, tu t'en étais d'ailleurs mordu les doigts ! Comme convenu, nous nous sommes retrouvés le lendemain, près de cette fameuse fontaine, je suis arrivé angoissé comme un ado de 14 ans... Nous avons marché un peu, nous sommes allés nous poser dans un bar pour regarder les photos du Maroc que j'avais amenées.

Tu te rappelles Manon ? Tu m'as donné une lettre que tu avais écrite la veille dans laquelle tu avouais ton apréhension qui trahissait tout ce que tu ressentais... Mais bientôt il a fallu quitter le bar, parce que des amies à toi ont débarqué ! Le malaise se transformait en fou-rire à l'extérieur du bar...

Tu te rappelles Manon ? En nous dirigeant vers la voiture, nous nous sommes confiés nos doutes par rapport à cette relation, notre éloignement géographique, nos huit ans d'écart... Nous avons rejoint le bord de ton lac. Nous nous sommes approchés de l'eau, nous avons marché encore, il s'est mis à pleuvoir, mais rien n'aurait pu gâcher cet instant. Malicieusement, tu as dit quelque chose comme "tu penses que tu vas pouvoir t'en aller ce soir sans regret si rien ne se passe entre nous ?" J'ai souri. Je t'ai embrassé. Tu te rappelles, Manon ?

Extrait mp3 (132 Ko)
« Et puis y'a toi qui débarque en ouvrant grand mes rideaux
Et des flots de couleurs éclatent et le beau semble bien plus beau
Et rien vraiment ne change mais tout est différent
Comme ces festins qu'on mange seul ou en les partageant... »

(Goldman - Bonne idée)

Manon et moi... ensemble


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